La chorégraphe Sharon Eyal poursuit son exploration des sentiments avec une nouvelle création, Into the Hairy. Elle invite le musicien Koreless, l’une des plus belles promesses de la scène électronique britannique. Sa musique affûtée, à la fois heurtée, concassée et fluide, entre en dialogue avec les mouvements des sept interprètes.
Après des collaborations avec Caribou et FKA Twigs, Into the Hairy est-elle votre première fois pour le spectacle vivant ?
Avant Into the Hairy, j’avais déjà collaboré sur plusieurs productions de spectacle vivant, mais il s’agit de ma première collaboration à cette échelle, en termes de durée et de nombre de performances.
Comment s’est passée votre rencontre avec Sharon Eyal et Gai Behar ?
Nous nous sommes rencontrés à Londres par l’intermédiaire d’un ami commun. J’ai assisté à leur répétition, durant laquelle ils ont dansé sur certaines de mes musiques. Suite à cela, nous avons réalisé des pièces plus courtes ensemble au Bold Tendencies et au LAS à Berlin. À partir de ces premières collaborations, nous avons développé une bonne relation et avions le souhait de créer une pièce complète, sur une durée plus longue.
Comment décririez-vous la musique composée pour Into the Hairy ? Comment le son de l’électronica parvient-il à dialoguer avec les mouvements des interprètes ?
Nous avons réalisé presque toute la musique ensemble dans le même studio de danse. Pendant qu’ils travaillaient sur le mouvement, j’étais installé dans un coin avec mon ordinateur et mon clavier. De cette manière, mouvements et musique ont grandi ensemble et nous avons pu construire rapidement de nouvelles sections et structures, pour aller au-delà des anciennes. L’ambiance familiale et accueillante de la compagnie a fait que nous sommes devenus très proches et avons ainsi pu développer une profonde synergie entre le mouvement des interprètes et la musique. Nés de la même énergie, tous deux se sont traduits en un unique ensemble.