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© Christophe Raynaud de Lage

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Hélène Barreau en résidence pour Le Grand Souffle

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En septembre 2022, Hélène Barreau était en résidence à l'Espace Périphérique afin de travailler son spectacle Le Grand Souffle. En recherche constante d'expérimentations, elle manipule une marionnette de la taille d'un homme adulte à l'aide de matériel de kitesurf. Elle questionne dans sa performance nos possibilités de reprendre appui et se remettre en mouvement. Elle a présenté sa sortie de résidence à l'occasion des 20 ans de Périph'.

Pouvez-vous nous parler d’un de vos chocs artistiques ?

Hélène Barreau :  Je peine à répondre, ça n'a jamais été un travail intégral qui m'a scotchée, mais la façon de mener un langage, un geste et de nous plonger dedans avec l'évidence de ce seul vocabulaire comme façon de communiquer, qui transperce tout. C'est comme brutal et doux, cru et... tellement apaisant, de parvenir à un autre langage, plein, enfin.

Du coup, j'ai envie de parler de Kantor. Je n’ai jamais vu en vrai. Des captations, des images, des écrits. C'est resté, toujours, et j'y retourne quand le besoin s'en fait. Cette affirmation dans le langage me fait du bien. Il y a de l'évidence. Quand je décortique, je me dis : c'est fébrile à quoi ça tient. 

J'ai retrouvé ça dans des partitions de circassiens, de danse, de marionnette parfois bien sûr. Dans des sculptures aussi, mais ce ne sont pas les mêmes enjeux en dehors du spectacle vivant.

Si vous deviez citer un artiste qui vous a particulièrement inspiré, qui serait-ce, et pourquoi ?

Hélène Barreau : Je ne peux pas donner de noms : cristalliser sur la personne, c'est comme se tromper d'enjeux, c'est passer à côté je crois. 

Par contre, oui j'ai été inspirée, fascinée. Par des états avec la création. C'est l'engagement avec qui me touche et me bouleverse, qui fait sens avec... C'est propre à chacun et surtout c'est mouvant. 

L'état avec, il est juste dans un temps donné, parce que la nécessité du propos, du langage pour le porter, il est inscrit dans un contexte précis. Ça peut ne plus avoir de sens plus tard, être moins juste. Dans les timings de production, on oublie cette urgence, à l'origine de toute nécessité. Et puis, il faut que le cadre dans lequel ça s'inscrit (car ça s'inscrit toujours dans un cadre) lui laisse de l'air. Il faut de l'air pour s'épanouir, et il faut un cadre pour contenir.

Alors oui, la nécessité des autres quand elle est là et ce que ça pousse à faire, ça me bouleverse. Et ça donne du courage aussi.

(C'est marrant ces derniers temps, isolés du public, je me dis souvent, ça vire à l'absurde tout ce qu'on brasse avec cette nécessité vitale finalement sans que ce soit vu, partagé. C'est touchant et c'est désarmant.)

Pouvez-vous nous parler d’un lieu, d’un endroit où vous avez vécu une expérience créatrice particulière ? 

Hélène Barreau : Ah oui... Et bien, le Finistère, pour ce projet. C'est de là que tout est né, et c'est une ressource sensible qui me paraît inépuisable. Comme ma plus grande évidence.

J'ai envie de nommer trois endroits en particulier où c'est arrivé, où d'un seul coup tout a raisonné, où c'était là et c'est tout : 

Kervel (et juste à côté aussi car j'ai découvert après que Jean-Marie Le Bris y avait fait ses toutes premières tentatives d'envol), la Baie des Trépassés (là où tout a traversé), l'île Wrac'h (la solitude d'hiver sur une île, ça ancre, c'est plein et c'est sauvage, ça simplifie), l’île d'Ouessant, Roch ar Vugalez, en face de l'île Keller, l'herbe haute, dense, épaisse de janvier. Un vert tellement plein que ce n'est plus une couleur, c'est matière et temps suspendu.

Et le Port du Rosmeur bien sûr (le départ concret, avec l'écho entre l'activité du port au petit matin et l'atelier).

Voilà, j'en ai nommé cinq du coup.

Dans la culture pop (émission radio, télé, BD, livres…), quelle est votre madeleine de Proust ?

Hélène Barreau Bon je ne sais pas si ça en fait partie, mais j'ai envie de dire : L'Homme Voilier, de Frédéric Le Junter. Pas en vrai, pas les captations d'événement, la vidéo qui semble être la première tentative. Il m'a fait, avec ça, profondément me sentir moins seule.

C'est naïf, on ne sait pas bien comment le prendre, c'est comique, mais pas vraiment car ce n’est pas pleinement supposé l'être. C'est nu, c'est brillant.

Et aussi, pour créer un équilibre, le clip de Connan Mockasin "Forever Dolphin Love".

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