Artiste, chanteuse et chercheuse, Nach était en résidence Initiatives d'Artistes à La Villette, en juillet dernier, dans la Halle aux cuirs. Elle a réunit ses équipes de danseuses autour de la création de sa première pièce en groupe Elles disent.
Pouvez-vous nous parler d’un de vos chocs artistiques ?
Le dernier fut la découverte de l’exposition d’Arthur Jafa durant les dernières Rencontres Photographiques de Arles.
Le déploiement de toutes ces matières et médiums m’a marqué. Autant leur intemporalité que le message que j’ai perçu tout au long de cette expérience : malgré la violence dans laquelle nous vivons depuis des siècles, nous sommes créatifs par nécessité. Je pense que c’est un thème central dans le spectacle Elles disent. Être inspirées et créatives malgré les traumas, avec en prime le pouvoir de l’autodérision comme force majeur.
Si vous deviez citer un artiste qui vous a particulièrement inspiré, qui serait-ce, et pourquoi ?
Il n’y en a pas un particulier. Des artistes et des spectacles inspirants je peux en citer qui résonneront toujours pour moi.
Des œuvres : May B de Maguy Marin, Kaash de Akram Kahn, Rêve et Folie de Claud Régi, Cendrillon de Joel Pommerat.
Des artistes : Ko Murobushi, Angélica Liddle, Grisélidis Réal.
Des photographes : Franscessa Woodman, Nan Goldin, Antoine d’Agata.
Pouvez-vous nous parler d’un lieu, d’un endroit où vous avez vécu une expérience créatrice particulière ?
J’y fais souvent référence car ces deux explorations furent incroyablement riches.
Deux pays et une frontière : La Colombie et l’Equateur, en errance entre Cali à Esméralda en 2017.
Un lieu : La Villa Kujoyama, 6 mois à Kyoto en recherche autour du corps Buto et des arts du récit.
Dans la culture pop (émission radio, télé, BD, livres…), quelle est votre madeleine de Proust ?
La lecture de manga qui me passionne année après année, Dragon Ball est ma madeleine. Les émissions de télé : Ca cartoon et Culture Pub (Beu dou bah!).
Ma cassette audio des Fugees.