Trajal Harrell

Le chorégraphe américain Trajal Harrell convoque La Chatte sur un toit brûlant de Tennessee Williams pour imaginer une tonique et vivifiante célébration de la diversité. Une pièce qui doit autant au voguing qu’à la tragédie grecque.

Maggie, c’est La Chatte sur un toit brûlant de Tennessee Williams, figure bousculée mais coriace, délaissée mais libérée. Son énergie irrigue la nouvelle création de Trajal Harrell, mélange des genres joyeux et détonant. Micro en main, le chorégraphe américain s’y présente en maître d’une cérémonie célébrant la diversité et l’affirmation de soi. Avec lui, dix interprètes usent d’un vocabulaire qui emprunte autant à la danse postmoderne qu’au voguing. Une éblouissante fusion qui tient du défilé de mode et de la fête, sur une bande-son où se frottent électro, pop et musique classique. Avec une légèreté militante, en épousant le souvenir d’un des personnages les plus célèbres du théâtre moderne, Maggie the Cat aborde les thèmes du pouvoir, du genre, du rejet et de l’inclusion. Cette pièce est le premier volet de la trilogie Porca Miseria, inspirée par trois femmes combatives choisies dans la littérature et l’histoire.

>>> Lire le portrait de Trajal Harrell dans le cadre du festival d'Automne à Paris