Marlene Monteiro Freitas

Les sons deviennent ici une expression presque animale et immédiate de mouvements sensuels et psychiques. » Arnold Schönberg

Œuvre majeure du répertoire contemporain, Pierrot lunaire d’Arnold Schönberg annonce le début de la musique atonale au début du siècle dernier. Marlene Monteiro Freitas s’empare des poèmes musicaux et place au centre de l’action un Pierrot stoïque incarné par la chanteuse Sofia Jernberg. Vêtue d’une robe de prêtre violette et d’un bonnet rose, elle trône fébrile, attendant l’improbable installation des instrumentistes et du chef d’orchestre. Fidèle à son univers traversé par la démesure des carnavals, l’artiste capverdienne compose une pièce kaléidoscopique dont l’écriture se traduit par l’expressivité d’une gestuelle précise. Baignée de lumières vives, la scène quadrifrontale ouvre de multiples perspectives et autant de possibles lectures en partage.